Européennes 2024 : Allemagne, Italie, Espagne, Autriche… Les résultats du scrutin hors de France, article de J.G. avec AFP | in 20 Minutes

TOUR D’EUROPE – En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a bu la tasse dimanche soir lors des élections européennes tandis que Giorgia Meloni a remporté son pari en Italie

Au lendemain des élections européennes, on retient bien sûr en France l’écrasante victoire du Rassemblement national et la déroute du parti présidentiel. Et surtout l’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale qui va obliger les Français à retourner aux urnes les 30 juin et 7 juillet.

Mais ailleurs en Europe, la soirée électorale a aussi été animée avec le pari réussi de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni et le revers subi par le chancelier allemand Olaf Scholz. Tour d’horizon des résultats dans les principaux pays européens.

En Allemagne, un revers cuisant pour Olaf Scholz

Comme Emmanuel Macron, Olaf Scholz a connu une vraie déroute dimanche soir. Les sociaux-démocrates du chancelier allemand sont en effet seulement arrivés en troisième position avec un peu plus de 14 % des suffrages. Chez nos voisins allemands, c’est le bloc des conservateurs de la CDU et de la CSU qui est arrivé assez largement en tête en recueillant près de 30 % des voix.

Ensemble, les trois partis de la coalition d’Olaf Scholz font à peine plus que la CDU-CSU à elle seule. Quelle débâcle pour le chancelier allemand !

Malgré les récents scandales qui ont éclaboussé sa tête de liste Maximilian Krah, la liste d’extrême droite AfD arrive en seconde position avec environ 14,5 % des suffrages. Les deux autres partis de la coalition, les Verts et les libéraux (FDP), ont quant à eux obtenu respectivement 12 % et 5 % des voix. Ces résultats sont un « désastre pour les partis de la coalition au pouvoir », a indiqué dimanche soir le président de la CDU, Friedrich Merz, appelant le chancelier à « un changement de politique » après cette sévère défaite.

En Italie, Giorgia Meloni a réussi son pari

Elle sort renforcée du scrutin. Comme cela était attendu, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a remporté son pari dimanche soir lors des élections européennes. Dans la botte, la liste d’extrême droite Fratelli d’Italia qu’elle conduisait est arrivée en tête avec environ 28,8 % des voix, selon les résultats quasi définitifs du ministère de l’Intérieur. « Merci. Fratelli d’Italia confirme sa place de premier parti italien en dépassant le résultat des dernières élections », s’est félicitée sur X celle qui dirige l’Italie depuis octobre 2022. Elle-même tête de liste, Giorgia Meloni avait fait du scrutin européen un référendum sur sa personne en demandant aux électeurs d’écrire simplement « Giorgia » sur leur bulletin.

Lors d’une brève intervention publique, la Première ministre s’est dite « fière que ce pays se présente au G7 et en Europe avec le gouvernement le plus fort de tous », alors que les autres dirigeants des grands pays européens, Emmanuel Macron et Olaf Scholz en tête, sortent affaiblis de ce scrutin. Principal parti d’opposition en Italie, le Parti démocrate (centre gauche) est arrivé en seconde position avec environ 24 % des voix, devant le Mouvement populiste 5 Étoiles (9,9 %), Forza Italia de Silvio Berlusconi (9,7 %) et la Ligue antimigrants de Matteo Salvini, alliée de Giorgia Meloni, qui a recueilli 9,1 % des voix.

La droite en tête en Espagne, devant les socialistes de Pedro Sánchez

À la différence de nombreux pays, le scrutin des européennes a été assez serré en Espagne. Mais c’est finalement le Parti Populaire (PP), principale formation d’opposition, qui a remporté l’élection en obtenant environ 34 % des voix et vingt-deux sièges du Parlement européen. Alors qu’ils avaient largement remporté le précédent scrutin européen en 2019, les socialistes du Premier ministre Pedro Sánchez arrivent deuxièmes avec environ 30 % des suffrages et vingt sièges. La formation d’extrême droite Vox complète le podium avec environ 9,6 % des voix.

À noter également qu’une nouvelle formation d’extrême droite, « Se acabó la fiesta » (La Fête est finie) fondée par le youtubeur controversé Alvise Pérez, a totalisé environ 4,5 % des voix et va faire son entrée au Parlement européen avec trois députés. L’extrême gauche recule pour sa part, passant de six sièges en 2019 à cinq dans un contexte de divisions. Sumar, formation gouvernant en coalition avec les socialistes au niveau national, a remporté trois sièges et Podemos, formation historique de cette famille politique, deux.

L’extrême droite d’une courte tête en Autriche

La victoire est serrée mais il s’agit quand même d’une victoire. En Autriche, le parti d’extrême droite FPÖ a remporté le scrutin dimanche soir en recueillant 25,7 % des voix. Les conservateurs de l’ÖVP, actuellement au gouvernement, et les sociaux-démocrates du SPÖ les suivent de près avec respectivement 25,7 % et 24,7 % des suffrages.

L’opposition socialiste sur le fil au Portugal

Il s’en est fallu de très peu. Dimanche soir, c’est finalement l’opposition socialiste qui a remporté l’élection européenne. La liste de Marta Temido, ancienne ministre de la Santé pendant la pandémie de Covid-19, est arrivée en tête avec 32,1 % des suffrages. Elle devance d’un chouïa la liste de la coalition gouvernementale emmenée par un journaliste de 28 ans qui débutait en politique, Sebastiao Bugalho, qui a récolté 31,1 % des voix. Le parti d’extrême droite Chega arrive quant à lui en troisième position, avec 9,8 % des voix, un score nettement inférieur à celui des législatives de mars (18 %).

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