A castidade com que abria as coxas | Carlos Drummond de Andrade

A castidade com que abria as coxas
e reluzia a sua flora brava.
Na mansuetude das ovelhas mochas,
e tão estreita, como se alargava.

Ah, coito, coito, morte de tão vida,
sepultura na grama, sem dizeres.
Em minha ardente substância esvaída,
eu não era ninguém e era mil seres

em mim ressuscitados.

Era Adão,
primeiro gesto nu ante a primeira
negritude de corpo feminino.

Roupa e tempo jaziam pelo chão.
E nem restava mais o mundo, à beira
dessa moita orvalhada, nem destino.

Carlos Drummond de Andrade, in ‘O Amor Natural’

Pour toujours | Carlos Drummond de Andrade

Pourquoi dieu permet
Que les mères s’en aillent ?
Maman n’a pas de limite,
C’est un temps sans heure,
Une lumière qui ne s’éteint
Quand souffle le vent
Et tombe la pluie,
Un velours caché
Au sein d’une peau rugueuse,
Une eau pure, un air pur,
Une pure pensée.

Mourir arrive
Soudainement
Et sans laisser de vestige.
Maman, dans sa grâce,
Est éternelle
Pour que dieu se rappelle
– mystère profond –
de la reprendre un jour ?
si c’était moi le roi du monde
je ferai une loi :
une mère ne meurt jamais
une mère resterai toujours
près de son fils
et lui, même vieux,
sera tout petit,
fait de grain de maïs.

Carlos Drummond de Andrade | photographie de ma mère (VCS)