Parles moi d’amour… | Hanane Trinel

Une amie m’a dit ce soir, je te donne un royaume pour une jolie histoire ! J’ai envie d’amour, j’ai envie de sexe, j’ai envie de bonheur.

Ma vocation serait donc donner du bonheur ?! Pourquoi pas.

Et là, la troisième se fâche.

 Paler de sexe ne choque plus personne ?! Mais nous marchons sur la tête !

Et alors ? Il en faut de peu pour que certains partagent la même couche. Et ce n’est pas les sites de rencontres qui vont me contredire, il faut bien que le corps exulte chantait déjà le grand Jacques , il y’a près d’un demi-siècle.

Oui mais parler de sexe, parler d’amour,  exposer la chose au grand jour, vraiment, ça ne se fait pas ! Et puis, nous  devons réserver ces mots à l’unique, le seul !

Les hommes le font bien eux ! Ils chantent, peingnent, écrivent bien leurs fantasmes, leurs désirs, l’amour selon eux !

Mais les hommes ont toujours préféré ces femmes-là Hanane !

Ces élégantes, distinguées, désirables, sans forcément le vouloir, un brin puritaines, qui semblent contenir, derrière leur sourire timide, mille et une tendresses et pas moins de folies…

Au contraire de celles, offertes avant même qu’on ne leur ait demandé, tous seins dehors, la langue trop agile, la jupe trop courte, le rire trop fort, le verbe trop haut, offrant leur corps, et leurs mots sans que ces Messieurs n’aient eu à faire le moindre effort, pas même le temps d’en éprouver l’envie .

Je suis déçue !

Rien à voir avec mes héroïnes, que ce coquin d’Hitchcock n’aurait pas reniées.

Elles ne fondront pas en un instant, se consumeront de l’intérieur, sauf parfois, pour Lui, l’Élu, le Sublime, l’Unique…

Elles n’auront qu’un voire deux maris, parce qu’on les a élevées, sans même le faire exprès, avec ce modèle, dans cette optique.

Maux d’Elles…

Quand Elles l’auront compris, qu’elles auront osé s’enfuir, éventuellement, deux ou trois Amants ?

Qui sait ?

Surtout, jamais deux en même Temps !

Un par décennie, voyez, même si…

Oui, même si, celui qu’elles auront, pour leur malheur, parfois, finalement, choisi, comme surgit de leurs rêves de gamines, risque d’être fort, non pas mari ( trop de mauvais souvenirs ), plutôt étonné, décontenancé, n’intégrant pas, candide, dubitatif, que c’est la première fois qu’elles s’octroient ce droit d’aimer.

Elles s’offriront, dès lors, passionnément, coeur et âme, sans filet, sans tabou, conscientes de se mettre en danger.

Elles souffriront, chronique d’une douleur annoncée, pour surmonter un reste de pudeur d’esprit, de peau, de coeur.

Ne jouant ni les mijorées, ni les timorées…

Elles auront, à mi-chemin, pas encore à la fin – il vaudrait mieux – compris que leur vie n’appartenait qu’à elles ?

Ne prends pas cet air choqué, s’il te plaît !

Cesses de dire qu’elles ont triché, que ce ne sont que des diablesses, qu’elles avaient jusqu’ici menti.

Elles n’ont trahi personne.

Elles l’ont payé bien cher !

En Vérité ?

Elles sont de glace, je te le dit, mais ne succomberont que si leur chemin croise, par le plus grand des hasards, celui d’un enchanteur…

Aimant l’écrire, le dire, le faire, c’est dit, parce que c’est Lui.

À la Folie ?

Non !

Inéluctablement, indéfectiblement, c’est juste leur Ode à la Vie.

Cela risque d’être, même, pour certaines, leur chant du cygne.

Elles seraient choquées, saches-le, si elles devaient recevoir un merci…

Elles rêvent, et attendent, juste, leur prochaine nuit.

 Si je le sais ?

Parce que j’en suis …

Extrait de Facebook | Mur de Hanane Trinel

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