32 ème anniversaire de la disparition de Kateb Yacine | Souâd Kedri

Romancier visionnaire et homme de théâtre “témoin de son temps”… Que penserait Kateb Yacine de l’Algérie d’AUJOURD’HUI ?

Je vous propose de lire un extrait du Dialogue avec Jean-Marie Serreau, dans Le Poète comme un boxeur (Seuil, 1994) :

« Le vrai poète, même dans un courant progressiste, doit manifester des désaccords. S’il ne s’exprime pas pleinement, il étouffe. Telle est sa fonction. Il fait sa révolution à l’intérieur de la révolution ; il est, au sein de la perturbation, l’éternel perturbateur. Son drame, c’est d’être mis au service d’une lutte révolutionnaire, lui qui ne peut ni ne doit composer avec les apparences du jour. Le poète, c’est la révolution à l’état nu, le mouvement même de la vie dans une incessante explosion. »

Repose en paix !

Photo du net

Arts et crise sanitaire | Un éternel retour à la case départ | Souâd Kedri  

En cette période de crise sanitaire, l’art peut être une bouffée d’air frais face l’asphyxie omniprésente que nous impose la pandémie. Il n’est donc pas à sous-estimer. L’homme a besoin de l’art et de ses effets empathiques, éthiques et thérapeutiques. L’art contribue au bonheur, à la paix, à l’enrichissement intellectuel, au développement personnel et à la résilience pour voir les limites de notre courage et notre volonté à dépasser toute épreuve difficile. En somme, c’est un moyen d’une fin jugée bonne et utile, il constitue un réel apport pour l’épanouissement de l’individu en société.

L’art sert à se laver l’âme de la poussière de tous les jours disait Pablo Picasso. Et en ce moment de vide, de peur et de panique collective, comment peut-on utiliser les arts à bon escient ? Les arts peuvent adoucir notre quotidien marqué par les incertitudes de par leurs fonctions empathiques, éthiques et de cohésion sociale ne serait-ce que sur le plan virtuel. La musique, la littérature, le cinéma, les arts visuels et les jeux nous permettent de réfléchir notre humanité, de consolider notre solidarité et d’imaginer la période post-pandémie. L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme, rappelait André Malraux.

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