Arts et crise sanitaire | Un éternel retour à la case départ | Souâd Kedri  

En cette période de crise sanitaire, l’art peut être une bouffée d’air frais face l’asphyxie omniprésente que nous impose la pandémie. Il n’est donc pas à sous-estimer. L’homme a besoin de l’art et de ses effets empathiques, éthiques et thérapeutiques. L’art contribue au bonheur, à la paix, à l’enrichissement intellectuel, au développement personnel et à la résilience pour voir les limites de notre courage et notre volonté à dépasser toute épreuve difficile. En somme, c’est un moyen d’une fin jugée bonne et utile, il constitue un réel apport pour l’épanouissement de l’individu en société.

L’art sert à se laver l’âme de la poussière de tous les jours disait Pablo Picasso. Et en ce moment de vide, de peur et de panique collective, comment peut-on utiliser les arts à bon escient ? Les arts peuvent adoucir notre quotidien marqué par les incertitudes de par leurs fonctions empathiques, éthiques et de cohésion sociale ne serait-ce que sur le plan virtuel. La musique, la littérature, le cinéma, les arts visuels et les jeux nous permettent de réfléchir notre humanité, de consolider notre solidarité et d’imaginer la période post-pandémie. L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme, rappelait André Malraux.

Dans la plupart des pays, l’art est accessible en un clic. Les citoyens ont cet accès à l’art en restant chez eux. En Algérie, nous allons pleurer ce secteur à chaque recrudescence de la pandémie, car on n’a pas appris de la quarantaine de l’année dernière imposée par la Covid-19. Les solutions devaient être proposées et appliquées rigoureusement au même rythme que la propagation du virus. On ne bloque pas tout un secteur pour ne jamais recommencer. Les artistes ont besoin aussi de leurs publics pour vivre. La présence du public fait vivre l’artiste et empêche une œuvre d’art de mourir. N’importe quelle œuvre d’art est amenée à être consommée. Nous n’allons pas consommer les arts que sur le virtuel et à chaque recrudescence de la pandémie. Par conséquent, ils ne peuvent pas se concentrer sur leur métier qui consiste surtout à réunir les passionnés des arts et à créer des rencontres.

Aujourd’hui, et en l’absence de services psychologiques, les arts sont une alternative afin d’amener les citoyens à prendre soin d’eux. Grâce au développement de nouvelles technologies de l’information et de la communication, nous vivons aujourd’hui dans une ère numérique marquée par les réseaux sociaux qui ont modifié les pratiques artistiques. Désormais, les artistes et les citoyens dépendront du virtuel à chaque recrudescence de la Covid-19 ? Ailleurs, et depuis le début de la pandémie, plusieurs réseaux et plateformes d’art ont été crées pour permettre aux artistes de rester connectés avec leurs publics.

Certes le contexte actuel est alarmant et tellement douloureux, mais c’est en ce moment de crise sanitaire et de peur collective que nous avons plus jamais besoin des arts pour surmonter cette épreuve difficile et pour minimiser de cette atmosphère chargée d’incertitudes, d’étrangeté et d’angoisse collective. La mort est la première angoisse de l’homme (Karl Gustav Jung) et les arts ont ce pouvoir de nous extraire de cette atmosphère morbide et macabre, car ils sont porteurs d’une vertu, celle de briser les portes de la peur et de l’angoisse.

Souâd Kedri in Facebook

26/08/2021

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