Socrate, Jésus, Bouddha + La rencontre du bouddhisme et de l’Occident | Frédéric Lenoir

La crise que nous vivons n’est pas simplement économiqueet financière, mais aussi philosophique et spirituelle. Elle renvoie à des interrogations universelles : Qu’est ce qui rend l’être humain heureux ? Qu’est-ce qui peut être considéré comme un progrès véritable ? Quelles sont les conditions d’une vie sociale harmonieuse ?

Contre une vision purement matérialiste de l’homme et du monde, Socrate, Jésus et Bouddha sont trois maîtres de vie. Une vie qu’ils n’enferment jamais dans une conception close et dogmatique. Leur parole a traversé les siècles sans prendre une ride, et par-delà leurs divergences, ils s’accordent sur l’essentiel : l’existence humaine est précieuse et chacun, d’où qu’il vienne, est appelé à chercher la vérité, à se connaître dans sa profondeur, à devenir libre, à vivre en paix avec lui-même et avec les autres. Un message humaniste et spirituel, qui répond sans détour à la question essentielle : pourquoi je vis ?

Dans certaines cultures et à des époques marquées par le primat du groupe sur l’individu, Socrate, Jésus et Bouddha ont apporté un souffle de liberté qui a donné naissance à un homme moderne avant l’heure : un individu autonome, responsable de ses choix, mais qui doit gagner sa liberté au prix de la recherche de la vérité. Cet essai dresse le portrait de ces trois maîtres de vie.


D’Alexandre le Grand à Marco Polo, de Schopenhaeur à Nietzsche, de Jung à Alexandra David Neel, de nombreux voyageurs, penseurs et artistes occidentaux se sont passionnés pour la sagesse du Bouddha. Cet ouvrage relate les grandes étapes de la rencontre du bouddhisme et de l’Occident. Il montre combien le bouddhisme fut et reste profondément réinterprété à partir de prismes culturels déformants. Il permet aussi de comprendre pourquoi après l’échec des idéologies religieuses, scientistes et politiques, le bouddhisme connaît une audience croissante en Occident. Beaucoup voient dans cette pensée une philosophie et une éthique pertinentes pour répondre aux besoins spirituels des individus. Privilégiant l’action sur soi à l’action sur le monde, le bouddhisme pourrait être appelé à corriger les excès d’une civilisation occidentale trop préoccupée de maîtrise technique au détriment du sens et de l’intériorité.