Conferência Prof. Marilena Chauí: “Espinosa e a criação do método crítico de leitura”

Conferência proferida pela Prof. Marilena Chauí na Escola de Filosofia, Letras e Ciências Humanas, da Universidade Federal de São Paulo – UNIFESP, em 1/10/2018.

Evento organizado pelo Laboratório de Estudos de Linguagem e Práticas de Tradução – LELPraT, da EFLCH/Unifesp.

Espinosa | Segunda Edição das “Obras Completas” em França | in Pléiade

A Pléiade, a mais considerada e prestigiada colecção em França, re-edita as obras completas do nosso Bento de Espinosa. Esta reedição (a primeira edição data de 1954) não é, contudo, uma cópia da anterior. É totalmente nova e inovadora.

Espinosa é filho de portugueses que se fixaram nos Países Baixos, fugindo às odiosas e bárbaras perseguições da Inquisição aos suspeitos de judaísmo. O seu mestre foi o filósofo português Uriel da Costa, também fugido aos mesmos esbirros. A sua língua materna era o português. E, no entanto, o criador da ideia filosófica de Liberdade e um dos grandes filósofos (senão, mesmo, o maior) da história da Europa continua a não ter as suas obras completas disponíveis na sua língua materna. Uma lacuna sem perdão… E uma falha terrível e muito lamentável no “softpower” de Portugal.

Libération: Spinosa, «ami du genre humain» mutant

Le philosophe d’Amsterdam voit ses œuvres complètes publiées une deuxième fois dans la Pléiade. Soixante-huit ans après la première édition, l’auteur de «l’Ethique» apparaît encore plus radical, à la lumière des lectures et exégèses menées depuis.

Est-ce fréquent qu’une prestigieuse collection – une institution – accueille en son sein, par deux fois, les œuvres complètes d’un même auteur ? C’est le cas de Spinosa, qui fait son entrée dans la bibliothèque de la Pléiade déjà en 1954, dans la version de Roland Caillois, Madeleine Francès et Robert Misrahi, et qui s’y retrouve de nouveau aujourd’hui, dans une édition impeccable (incluant, outre tous les textes évidemment, la Correspondance et le plus rare Précis de grammaire de la langue hébraïque), publiée sous la direction de Bernard Pautrat.

Si on ne peut voir là un doublon, c’est qu’il ne s’agit pas du même Spinosa, au sens où, en soixante-dix ans, il a totalement muté sous l’effet de l’«abondance inhabituelle» de lectures et d’exégèses qui ont été faites de son œuvre. Un seul exemple, le Traité politique: il a été longtemps «négligé, voire méprisé par les éditeurs, traducteurs, et même les doctes», alors qu’est évidente sa «fécondité subversive», insupportable à ceux qui n’aiment ni la vérité ni la liberté.

D’une certaine manière, c’est un Spinosa plus «radical» qui est apparu, dont la pensée s’avère irréductible à des formules «percutantes et faciles à retenir» : «philosophe de la joie», «conatus», «persévérer dans son être», «passions tristes», etc. Une pensée construite comme l’ingénieur construit une machine complexe, qui exige qu’on ne «saute» aucun rouage, aucune transition, aucun raccord, si on veut comp …..

https://www.liberation.fr/culture/livres/spinoza-ami-du-genre-humain-mutant-20221116_4UUXRZ3YJJFKVCKW4LS4MYPWWM/?fbclid=IwAR3o5YE3JJyduMu2rhzRZPWMUxN94c-SSFoMVgyOKafXbUODkLDicveU45E

Retirado do Facebook | Mural de José Mateus

Baruch Spinoza | WIKIPÉDIA | Biographie, origines et débuts

Baruch Spinoza naît le 24 novembre 1632 dans une famille appartenant à la communauté juive portugaised d’Amsterdam, à l’époque « ville la plus belle et singulière d’Europe »p 2. Il tient de son grand-père maternele son prénom « Baruch », Bento en portugais, qu’il latinise en Benedictus, « Benoît », et qui signifie « béni » en hébreu.

À cette époque, la communauté juive portugaise d’Amsterdam2 est composée de Juifs expulsés ou réfugiés des villes ou pays alentourf mais majoritairement de conversos, « nouveaux-chrétiens »g convaincus mais suspectés, hésitants ou contraints — ces derniers étant appelés marranes4 (qui veut initialement dire « porcs »), c’est-à-dire des Juifs de la péninsule Ibérique convertis de force au christianisme, mais ayant pour la plupart secrètement maintenu une certaine pratique du judaïsme (crypto-judaïsme). Confrontés à la méfiance souvent féroce des autorités, particulièrement de l’Inquisition, et à un climat d’intolérance envers les convertis4, un certain nombre d’entre eux, volontaires ou forcés, ont quitté la péninsule Ibérique et sont revenus au judaïsme lorsque cela était possible, comme aux Provinces-Unies (actuels Pays-Bas) au xviie siècle, terre réputée pour sa plus grande tolérance.

La lignée paternelle de Spinoza est vraisemblablement d’origine espagnoled, soit de la région connue en Castille-et-León comme Espinosa de los Monteros, soit de celle qu’on appelle Espinosa de Cerrato, plus au sud. Les Spinoza ont été expulsés de l’Espagne en 1492, après que Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille eurent imposé aux musulmans et aux juifs de devenir chrétiens ou de quitter le royaume, en vertu du décret de l’Alhambra du 31 mars 1492année cruciale. Les Spinoza décident de s’installer au Portugal, moyennant paiement exigé à l’arrivée par les autorités portugaises4,h mais ils sont rapidement obligés de se convertir au catholicisme pour pouvoir rester dans le pays. En effet, après le mariage de Manuel Ier du Portugal avec Isabelle d’Aragon en 1497, le monarque ordonne lui aussi l’expulsion des juifs de son pays (« le baptême ou l’exil »). Néanmoins, afin de ne pas priver le Portugal de l’apport des Juifs qui occupaient des positions importantes dans la société (médecins, banquiers, commerçants, etc.), il se ravise et ordonne un vendredi des baptêmes forcés pour le dimanche suivant : à peu près cent vingt mille Juifs sont alors convertis au catholicisme en quelques jours, avec, à présent, interdiction d’émigrer4. Ce décret ne sera assoupli qu’en 1507, après le massacre de Lisbonnei. Les Spinoza et leurs coreligionnaires ont pu vivre à peu près en paixj dans le pays jusqu’à ce que l’Inquisition s’y implante véritablement sur ordre papal, environ quarante ans plus tard5.

Le grand-père de Baruch, Pedro, alias Isaac Rodrigues d’Espinoza, né en 1543, est originaire de Lisbonne et s’est installé à Vidigueira, la ville natale de son épouse6, Mor Alvares, avec laquelle il a eu trois enfants dont Miguel Michael, le futur père du philosophe. Sans doute accompagné de sa sœur Sara7 et de sa propre famille, Pedro Isaac, « effrayé par les arrestations inquisitoriales », quitte le Portugal en 1587 pour venir à Nantesk et y rejoindre son frère Emanuel Abrahaml, le grand-oncle du futur Baruch, déjà réfugiém (la présence d’Emanuel Abrahamn y est attestée en 1593). Pedro Isaac n’y est pas resté, probablement parce que le judaïsme était officiellement interdit à Nantes et qu’il y régnait, là aussi, une certaine hostilité envers les marranes8 et des sentiments fréquemment contrastés voire agressifs envers les Portugais (ou les Juifs dits portugais)o,9. Apparemment expulsé de Nantes avec sa famille et son frère Emanuel Abraham, en même temps que tous les autres Juifs de la ville, en 1615p, Pedro Isaac gagne alors Rotterdam des Provinces-Unies dans l’actuelle Hollande méridionale, où vit déjà une partie de la diaspora juive portugaise. Il y décède en 1627q. À l’époque, les Provinces Unies font partie d’un ensemble de lieux appelés « terres de liberté » voire « terres de judaïsme », c’est-à-dire des cités où le judaïsme est soit officieusement toléré donc restreint (comme à Anvers), soit franchement accepté et où les juifs sont reconnus comme tels ; ainsi, AmsterdamHambourgVeniseLivourne ou une partie de l’Empire ottoman (SmyrneSalonique10, où nombre de marranes et « nouveaux chrétiens »4, ces juifs contrariés, en profitent pour se convertir à leur religion d’origine.

Le père de Baruch, Miguel alias Michael, né à Vidigueira (Alentejo) au Portugal en 1588, est un marchand réputé dans l’import-export de fruits secs et d’huile d’olive, et un membre actif de la communauté (synagogue, œuvres de bienfaisance et écoles juives) qu’il aide à se consoliderr. La mère de Baruch, Ana Debora Marques, épousée en secondes noces, vient elle aussi d’une famille juive séfarade d’origine espagnole et portugaise11 de Porto et Ponte de Limas, et meurt alors que Baruch Spinoza n’a pas six ans. À l’adolescence, il perd aussi son demi-frère aîné, Isaac, et un peu plus tard sa belle-mère Estert qui l’avait élevé. De sa fratrie nombreuse, Baruch ne gardera à l’âge adulte que sa sœur ainée Rebecau.

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An Atheist’s God | The Paradox of Spinoza

Beth Lord discusses Spinoza with Alan Saunders in an episode of the Philosopher’s Zone from a few years back. Baruch Spinoza, one of the greatest philosophers of his day, was expelled from the Amsterdam synagogue in 1656 because of his unorthodox religious views. Ever since, he has been regarded as the great atheist of the Western tradition. Yet he mentions God very often throughout his writings.


Beth Lord discute Spinoza com Alan Saunders em um episódio da Zona dos Filósofos de alguns anos atrás. Baruch Spinoza, um dos maiores filósofos de sua época, foi expulso da sinagoga de Amsterdão em 1656 por causa de suas opiniões religiosas pouco ortodoxas. Desde então, ele é considerado o grande ateu da tradição ocidental. No entanto, ele menciona Deus com muita freqüência em seus escritos.

Espinosa, uma subversão filosófica | Espinosa, une subversion philosophique Marilena Chauí | TRADUIT POUR LE FRANÇAIS

I. Maledictus

A 27 de julho de 1656, a assembleia dos anciãos que dirige a comunidade judaica de Amsterdã promulga um herem (excomunhão, em hebraico), excluindo e banindo Espinosa, que, nessa época, tem 24 anos.

Em 1670, aos 37 anos, Espinosa publica o Tratado Teológico-Político, impresso sem o nome do autor. A obra se destina à defesa da liberdade de pensamento e de expressão. A 19 de julho de 1674, trazendo o brasão e as armas de Guilherme de Orange III, os Estados Gerais da Holanda, sob orientação e exigência do Sínodo calvinista, promulgam um édito em que declaram o livro pernicioso, venenoso e abominável para a verdadeira religião e para a paz da república, proibindo sua impressão e divulgação.

Em 1678, um ano após a morte de Espinosa, um novo édito do governo da Holanda proíbe a divulgação do conjunto de sua obra, publicada postumamente por seus amigos.

Afinal, o que dissera o jovem Espinosa – em 1656 –, o que escrevera o filósofo – em 1670 – e o que deixara escrito – em 1678 –, para que fosse expulso da comunidade judaica e condenado pelas autoridades cristãs? Por que alguns leitores, seus contemporâneos, afirmam estar diante de “nova encarnação de Satã” e que seu nome, Benedictus em latim, deveria ser mudado para Maledictus?

A filosofia espinosana é a demolição do edifício filosófico-político erguido sobre o fundamento da transcendência de Deus, da Natureza e da Razão, voltando-se também contra o voluntarismo finalista que sustenta o imaginário da contingência nas ações divinas, naturais e humanas. A filosofia de Espinosa demonstra que a imagem de Deus, como intelecto e vontade livre, e a do homem, como animal racional e dotado de livre-arbítrio, agindo segundo fins, são imagens nascidas do desconhecimento das verdadeiras causas e ações de todas as coisas. Essas noções formam um sistema de crenças e de preconceitos gerado pelo medo e pela esperança, sentimentos que dão origem à superstição, alimentando-a com a religião e conservando-a com a teologia, de um lado, e o moralismo normativo dos filósofos, de outro.

II. Deus, ou seja, a Natureza: a filosofia da imanência

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